• Adieu, Marcel Amont.

    Anecdote personnelle : c'était lors d'un spectacle de Noël donné pour les enfants des employés de la mairie de Bagnolet. Marcel Amont était l'invité d'honneur et nous avait régalé par ses chansons, sa bonne humeur et sa gentillesse. Il s'était même amusé (et nous avait amusé) en remuant la poussière d'une chaise. Gag voulu ou manque de sérieux de la part des employés de la mairie ?

    Toujours est-il que ce matin, en apprenant son décès, j'ai repensé à cette anecdote avec nostalgie et tristesse.

    Né Marcel Miramont le 1er avril 1929 à Bordeaux, d'un père employé des chemins de fer et d'une mère infirmière, le futur Marcel Amont, après le baccalauréat, va hésiter entre devenir professeur de sports et comédien. Il va d'abord choisir la seconde option, et peu à peu se mettra à la chanson.

    Dans les années 50, il monte à Paris où il se produit d'abord en première partie de Philippe Clay ou Édith Piaf, avant d'obtenir le Prix de l'académie Charles-Cros en même temps que Juliette Gréco et Serge Gainsbourg. C'est également à la même période qu'il fait ses débuts au cinéma dans La Mariée est trop belle (1958) de Pierre Gaspard-Huit.

    Mais sa carrière d'acteur ne sera pas florissante, car Marcel Amont va devenir un chanteur populaire grâce à des adaptations de chansons anglo-saxonnes ("Tout doux, tout doucement", d'après "Come Softly To Me", ou "Bleu, blanc, blond" d'après "True, True, Happiness").

    Il va également créée sur scène des chansons d'auteurs-compositeurs-interprètes de talent, comme "Le Mexicain" ou "Moi, le clown", signés par Charles Aznavour, ou "Le Balayeur du Roy" ou "Le Jazz et la Java" de Claude Nougaro.

    Dans les années 60 et 70, Marcel Amont est un chanteur reconnu, qui passe dans les shows concoctés par les époux Carpentier et a même sa propre émission, "Toutankhamont". Il écrit une comédie musicale, "Pourquoi tu chanterais pas ?", présentée sur la scène des "Bouffes-Parisiens", qui n'obtiendra malheureusement pas le succès escompté.

    Son ami Georges Brassens lui écrit une chanson, "Le Chapeau de Mireille", qui le ramène sur le devant de la scène.

    En 1980, le chanteur échoue à la pré-sélection française du concours Eurovision de la chanson, avec le titre "Camarade vigneron". C'est le début d'un "passage à vide" pour Amont malgré des chansons signées Julien Clerc, Alain Souchon ou Maxime le Forestier. Il continue néanmoins à se produire dans le monde entier, notamment au Japon et en Italie.

    En 1989, il revient à l'Olympia et sort un livre ainsi qu'un album de chansons en Bearnais.

    Dans les années 90, Marcel Amont retrouve le succès grâce au duo comique "Les Vamps" qui remettent au goût du jour les chansons "Bleu, blanc, blond" et "Le Mexicain". On le retrouve ensuite dans les années 2000 sur la tournée "Âge Tendre" et sur l'album "Enfantillages" d'Aldebert.

    Il va également renouer avec la comédie en apparaissant dans des séries et des téléfilms tels que Aïcha (2012) ou l'épisode "Chaos dans le vin noir" de la série policière Le Sang de la vigne (2014).

    Marcel Amont nous a quitté hier à l'âge de 93 ans.

    R.I.P.

    Adieu, Marcel Amont.

     

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