Stéphane Allix fut reporter de guerre avant de devenir journaliste d'investigation. Attiré par les phénomènes dit "paranormaux" comme la vie après la vie, il a fondé l'Institut de recherches sur les expériences extraordinaires (Inrees), ainsi que le magazine "Inexploré".

Alors qu'il fait une retraite spirituelle dans la forêt Amazonienne, il a la vision d'un soldat allemand trouvant la mort dans un champ de neige. Troublé, il commence à enquêter dès son retour en France et découvre que tous les détails de son "rêve éveillé" sont authentiques : Alexander Herrmann servit sous l'uniforme nazi durant la Seconde Guerre Mondiale, et mourut en 1941, dans les premiers assauts de l'Opération "Barbarossa"...

Je crois depuis longtemps au concept de "réincarnation", et un tel live ne pouvait que me passionner. Mais le plus intéressant en l'occurrence c'est le "débat" intérieur de Stéphane Allix dès lors qu'il découvre la vie de son "alter-ego" du passé... car apprendre qu'on fut autrefois un nazi a de quoi remuer.

Cet ouvrage est un long et passionnant cheminement dans le passé, celui d'un homme et celui d'une nation, mais aussi dans celui de l'auteur : Allix devint reporter de guerre à 19 ans, l'âge exact auquel "Alexander" intégra les troupes ss. Tout deux ont agit à l'encontre de leurs parents. Tout deux avaient semble-t-il envie de faire leur preuve, de sortir de leur quotidien.

La seule différence est bien entendu le contexte historique et idéologique. Le jeune allemand se laissa attirer par les "sirènes" du national-socialisme, Stephane obéit à une envie de voir la guerre "de près" (envie dictée par "Alexander" ?).

On peut ne pas adhérer à cette histoire, la trouver un peu "mélodramatique" ou même se sentir "mené en bateau", mais en ce qui me concerne elle m'a plu parce que je suis "convertie" en quelque sorte au principe de la réincarnation.

Libre a chacun de vouloir découvrir ou non une aventure hors du commun et de se laisser entrainer... ou pas.

Lorsque j'étais quelqu'un d'autre - Stephane Allix - éditions Mama.