L'Espagne vient de retomber trente ans en arrière avec une loi monstrueuse interdisant aux femmes l'avortement sauf cas "extrêmes", entendez s'il y a eu viol ou si la vie de la mère et/ou de l'enfant est en danger.

Cela voudra dire, bien sûr, qu'il faudra que chaque cas passe en commission, et que cela prendra assez de temps pour que le délais légal de l'avortement soit dépassé lorsque la décision sera prise !

Je ne suis ni pour, ni contre l'avortement. Je pense seulement qu'il faudrait revoir deux notions fondamentales dans nos sociétés :

1 - L'éducation sexuelle des adolescents : je ne sais pas comment cela se passe de nos jours, mais lorsque j'étais moi-même au lycée, on n'abordait pas le problème de l'avortement. Je suppose que l'Éducation Nationale devait considérer cela comme un acquis, ou bien qu'il ne faillais pas choquer certains parents... Le problème, c'est que beaucoup de jeunes considèrent l'avortement comme un moyen de contraception comme un autre, ce qu'il n'est absolument pas.

2 - La condition féminine : en France, des centres de planning familial parisiens ont fermés leurs portes... cette constatation ne lasse pas de m'inquiéter, avec l'impression que les anti-avortement sont en train, insidieusement, de gagner des batailles. On retrouve des enfants morts dans des poubelles, et l'on commence à évoquer la mise en place dans les hôpitaux, de "guichets" où seraient déposés les nouveaux-nés...

En gros, je dirais que nos sociétés sont en pleine régression. Et, comme toujours en pareils cas, ce sont les plus faibles (femmes, enfants, vieillards) qui paient le plus lourd tribut.