• Eddy Mitchell

    Claude Moine nait le 3 juillet 1942 à Paris, et grandit dans le quartier de Belleville.  Sa mère est employée de banque et son père travaille à la Société des transports en commun de la région parisienne.

    Eddy Mitchell

    Ce père est un fou de cinéma, qui emmène souvent son fils dans les salles obscures. Ainsi, Claude voit grandir son amour pour les films américains, surtout les westerns. Ses acteurs préférés se nomment Robert Mitchum et Eddie Constantine, qui lui inspireront plus tard son pseudonyme : Eddy Mitchell.

    À 11 ans, il découvre le Rock N'Roll, Elvis, Bill Haley et Gene Vincent. La troisième passion du jeune homme est la BD, et il tentera de devenir dessinateur. Il verra par ailleurs deux de ses oeuvres publiées, l'une dans "Coq Hardi", l'autre dans "Risque tout".

    En 1957, Claude Moine est coursier dans une agence du Crédit Lyonnais située à deux pas du Golf Drouot. C'est là qu'il passera le plus clair de son temps à écouter les groupes de Rock. Il commence également à chanter en amateur, sa première prestation en public ayant lieue devant les employés de la banque le 2 février 1957.

    Il fonde un groupe, d'abord appelé "Eddy Dane et les Danners" puis "Les Five Rocks" avant de devenir "Les Cinq Rocks". Le combo interprète des chansons à la mode dans les bals puis il devient un familier de la scène du Golf Drouot et de tous les festivals Rock de Paris.

    C'est à cette époque que Claude prend définitivement le pseudo d'Eddy Mitchell. Très vite, il sera surnommé "Shmoll". Selon certains, ce serait dû au fait que, plus grand que la moyenne, il ait pris l'habitude de dire "Small" ("Petit") quand il s'adressait à ses amis.

    À la fin des années 50, il croise un certain Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday, qui s'apprête à signer pour une maison de disques.

    Notre ami trouve l'idée plutôt bonne et prend l'annuaire téléphonique pour dénicher un producteur. Le premier nom de la liste est "Barclay". C'est donc en novembre 1960 que "Les Cinq Rocks" vont signer un contrat... ou plutôt ils vont chercher le contrat qui sera signé par leurs parents, car ils sont encore mineurs.

    Toujours est-il que le 20 décembre, ils commencent à enregistrer leur premier disque, qui sortira en janvier 1961. À leur insu, Eddie Barclay décide de changer le nom du groupe : en effet, il vient de passer un contrat avec la société "Stemm", qui fabrique des chaussettes. "Les Cinq Rocks" deviennent alors "Les Chaussettes Noires".

    Eddy MitchellC'est le début du succès. Le groupe participe au premier festival de Rock organisé au Palais des Sports à Paris le 24 février 1961. Le 18 juin de la même année, "Les Chaussettes Noires" sont les vedettes du deuxième festival qui se déroule au même endroit. La veille, "Shmoll" s'est marié avec Françoise Lavit. Le couple aura deux enfants, Eddy, né en 1962, et Marilyn née en 1965.

    Eddy Mitchell est ensuite appelé sous les drapeaux, d'abord dans le Régiment du Train de Monthéry puis à Paris où on lui confie l'organisation des ciné-club de l'armée.

    Certains autres membres des "Chaussettes" font aussi leur service militaire et l'enregistrement des disques est assez problématique. Eddy commence à chanter en solo des ballades romantiques.

    La séparation des "Chaussettes" est annoncée en décembre 1963, mais cela ne se passe pas très bien : Eddy Mitchell est trainé en justice par deux de ses anciens compagnons, William Benaïm et Tony d'Arpa pour rupture de contrat. Ils seront déboutés en 1968.

    Entre-temps, Eddy a sorti en 1965 un album solo, "Voici Eddy... c'était le soldat Mitchell" suivit par "Eddy in London" enregistré comme son nom l'indique en Angleterre.

    Du point de vue vestimentaire, le blouson noir a cédé la place aux chemises et aux cravates, tandis que son jeu de scène se fait moins démonstratif. C'est qu'il veux se démarquer des chanteurs de Rock "pur et dur" comme Johnny Hallyday, tout en continuant de revendiquer son amour du genre, comme le souligne l'album "Panorama" où il chante des adaptations de "tubes" de Chuck Berry.

    Mais un autre Eddy Mitchell se fait jour, plus tendre : celui de l'album "Toute la ville en parle... Eddy est formidable" sur lequel figure "Toujours un coin qui me rappelle". En 1964, il est classé 4ème chanteur préféré des lecteurs du magazine "Salut les Copains" derrière Hallyday, Claude François et Richard Anthony.

    Les années passant, Eddy enregistre des chansons aux sonorités Rock, mais aussi Soul. Mais au début des années 70, il connait une période d'errance : il s'essaie aux rythme hard rock, bossa-nova et R'N'B ou pop avec l'album "Zig-Zag" (72) écrit en collaboration avec les groupes Magma et Zoo, puis enchaine avec deux autres 33 T, "Dieu bénisse le Rock'N'Roll" et "Ketchup électrique", qui n'obtiendront pas de succès.

    C'est à la fin de la décennie 70 qu'Eddy Mitchell retrouve son public, surtout après la sortie des albums "Rocking in Nashville" (74),  "Sur la route de Memphis" (76) et "La Dernière séance" (77).

    C'est l'époque des chansons teintées de cynisme  sur la société de consommation ("À crédit et en stéréo"), les problèmes sociaux ("Il ne rentre pas ce soir"), l'auto-dérision ("C'est un rocker").

    Le succès revient et ne lâche plus "Shmoll" qui va alors s'engager dans la voie des mélodies tendres, mélancoliques et nostalgiques dans les années 80 avec les tubes "Couleur menthe à l'eau", "Le Cimetière des éléphants", "M'man"...

    Eddy MitchellC'est aussi les débuts du chanteur au cinéma (Coup de torchon, Ronde de nuit), et comme présentateur télé avec "La Dernière séance" sur FR3 : sous les traits de "M'sieur Eddy", il présente un mardi soir par mois  des films américains des années 50 et 60 et des "réclames", des dessins-animés et des attractions. L'émission est tournée au cinéma "Le Trianon" de Romainville et connait un succès ininterrompu depuis son lancement le 19 janvier 1982 jusqu'au 28 décembre 1998.

    Eddy continue d'être acteur, obtenant un César du meilleur second rôle pour le film Le Bonheur et dans le pré (95) d'Étienne Chatillez. Récemment, il a partagé l'affiche de Salaud, on t'aime de Claude Lelouch avec Johnny Hallyday.

    Les deux rockers se sont d'ailleurs associés à Jacques Dutronc pour créer le spectacle "Les Vieilles canailles", durant lequel ils interprètent ensemble leurs propres chansons. Prévu pour un seul gala en 2014, ce qui était d'abord une "déconnade" de potes est aujourd'hui déclinée en tournée jusqu'au décès de Johnny en 2017.

    Eddy Mitchell

    Les Vieilles Canailles, les "Yé-yé" bougent encore !

     

    Mes chansons préférées :

    Je serais tentée de mettre la quasi-totalité de ses chansons, vu que je le les écoute et les aime depuis ma plus tendre enfance. Voici donc un - petit - florilège de mes "tubes" préférés de Shmoll (par ordre de préférence).

    - Rio Grande

    - La Dernière séance

    - Norman Rockwell

    - Le Cimetière des éléphants

    - Sur la route de Memphis

    - Alice

    - Couleur menthe à l'eau

    - Pas de boogie-woogie (avant vos prières du soir)

    - La fille du motel

    - Jambalaya

    - On veux des légendes

    - C'est la vie mon chéri

    - Le parking maudit

     

     

     

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